프랑스 저가임대주택의‘게토화’과정 연구 (Étude sur le processus de ghettoïsation des HLM en France)

서지정보

· 발행기관 : 한국프랑스어문교육학회
· 수록지 정보 : 프랑스어문교육 / 43호 / 481 ~ 498페이지
· 저자명 : 장한업

초록

Cet article a pour objectif d'examiner le processus de ghettoïsation des vastes ensembles d'habitat social en France, surtout des cités HLM, afin d'en tirer quelques enseignements pour l'avenir de la société coréenne qui accueille de plus en plus d'immigrés depuis une vingtaine d'années. Les travailleurs immigrés en Corée du Sud ont tendance à se regrouper entre eux dans un espace en ville ou dans les banlieues pour plus d'une raison : proximité du lieu de travail, location à petit prix, liens de coopération avec des concitoyens, homogénéité culturelle, etc... Leur colonie se présente pour le moment sous forme d'enclave ethnique qui ne nous inquiète pas trop mais risque d'être transformée en ghetto dans les années à venir. Cette éventualité est d'autant plus probable que les Coréens se croient homogènes sur le plan ethnique, culturel et linguistique, et supérieurs aux immigrés originaires de l'Asie du Sud-Est. Pour rendre compte des multiples dangers du séparatisme social, nous avons essayé d'examiner la ghettoïsation des banlieues françaises ainsi que les attitudes des Français vis-à-vis de ce phénomène social. Selon J.-M. Petitclerc (2009), les HLM se sont construites pour faire face à une crise aiguë du logement, suite à l'endommagement du parc immobilier durant les deux guerres mondiales. Ce nouveau type d'habitat était alors vécu en France comme enjeu de la modernité mais, avec la massification du chômage au milieu des années 70, il a commencé à devenir un territoire d'exclusion. A partir de l'année 1991 où les phénomènes de violences urbaines ont commencé à se développer de manière inquiétante, on assiste à une véritable ghettoïsation des HLM. J.-M. Stébé et H. Marchal (2009) essaient d'expliquer les attitudes des Français vis-à-vis de cette dégradation sociale en utilisant le terme de mythe. Ils précisent que le mythe des cités-ghettos prend appui sur une longue histoire commune qui va de l'image grossière du ghetto juif à celle du ghetto noir américain en passant par tout un ensemble de représentations sur les faubourgs français et sur les grands ensembles d'habitat social. Ce mythe a encore de beaux jours devant lui étant donné qu'il trouve des échos dans l'esprit des Français. Bien qu'il y ait un écart non négligeable entre la colonie actuelle des travailleurs immigrés en Corée du Sud et la ghettoïsation des HLM, nous pensons que celle-ci pourrait nous aider à prévoir les risques de détérioration de l'accueil de nos immgrés si l'on ne prend pas les mesures de prévention nécessaires contre le séparatisme social.

영어초록

Cet article a pour objectif d'examiner le processus de ghettoïsation des vastes ensembles d'habitat social en France, surtout des cités HLM, afin d'en tirer quelques enseignements pour l'avenir de la société coréenne qui accueille de plus en plus d'immigrés depuis une vingtaine d'années. Les travailleurs immigrés en Corée du Sud ont tendance à se regrouper entre eux dans un espace en ville ou dans les banlieues pour plus d'une raison : proximité du lieu de travail, location à petit prix, liens de coopération avec des concitoyens, homogénéité culturelle, etc... Leur colonie se présente pour le moment sous forme d'enclave ethnique qui ne nous inquiète pas trop mais risque d'être transformée en ghetto dans les années à venir. Cette éventualité est d'autant plus probable que les Coréens se croient homogènes sur le plan ethnique, culturel et linguistique, et supérieurs aux immigrés originaires de l'Asie du Sud-Est. Pour rendre compte des multiples dangers du séparatisme social, nous avons essayé d'examiner la ghettoïsation des banlieues françaises ainsi que les attitudes des Français vis-à-vis de ce phénomène social. Selon J.-M. Petitclerc (2009), les HLM se sont construites pour faire face à une crise aiguë du logement, suite à l'endommagement du parc immobilier durant les deux guerres mondiales. Ce nouveau type d'habitat était alors vécu en France comme enjeu de la modernité mais, avec la massification du chômage au milieu des années 70, il a commencé à devenir un territoire d'exclusion. A partir de l'année 1991 où les phénomènes de violences urbaines ont commencé à se développer de manière inquiétante, on assiste à une véritable ghettoïsation des HLM. J.-M. Stébé et H. Marchal (2009) essaient d'expliquer les attitudes des Français vis-à-vis de cette dégradation sociale en utilisant le terme de mythe. Ils précisent que le mythe des cités-ghettos prend appui sur une longue histoire commune qui va de l'image grossière du ghetto juif à celle du ghetto noir américain en passant par tout un ensemble de représentations sur les faubourgs français et sur les grands ensembles d'habitat social. Ce mythe a encore de beaux jours devant lui étant donné qu'il trouve des échos dans l'esprit des Français. Bien qu'il y ait un écart non négligeable entre la colonie actuelle des travailleurs immigrés en Corée du Sud et la ghettoïsation des HLM, nous pensons que celle-ci pourrait nous aider à prévoir les risques de détérioration de l'accueil de nos immgrés si l'on ne prend pas les mesures de prévention nécessaires contre le séparatisme social.

참고자료

· 없음